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Ardashel Latsuzbaia – L’expert en épidémiologie analyse les contacts sociaux pendant la crise COVID-19

Ardashel Latsuzbaia – L’expert en épidémiologie analyse les contacts sociaux pendant la crise COVID-19
2020 08-31
(Deutsche Fassung, siehe unten)

Quelle est votre expertise, et comment vous êtes-vous retrouvé à combattre la maladie COVID-19 ?

Je travaille au service d’épidémiologie et de génomique microbienne du département de microbiologie du LNS depuis 2016, actuellement comme chercheur postdoctoral après avoir été doctorant. Avant de m’installer au Luxembourg, j’ai étudié en Géorgie, en Belgique et aux Pays-Bas, me spécialisant en épidémiologie génétique et en sciences de la santé. En outre, j’ai acquis une expérience pratique dans un hôpital en Géorgie. Ma lutte contre la COVID-19 est étroitement liée à une étude exhaustive sur les contacts sociaux au sein de la population luxembourgeoise réalisée pendant et après le confinement dû à la COVID-19.

Quel est l’objectif de cette étude ?

L’étude est basée sur une série d’enquêtes en ligne. L’objectif était de fournir une évaluation quantitative, fondée sur des données probantes, de l’impact des mesures gouvernementales sur les contacts sociaux dans le pays – et de la manière dont cela pourrait potentiellement affecter la propagation du virus. Quatre enquêtes ont été étalées sur la période même du confinement, et trois autres ont eu lieu entre juin et août. Ces dernières ont permis de comprendre comment le comportement social allait changer avec l’assouplissement ou la levée des mesures.

Quel a été votre rôle dans le cadre de cette étude ?

J’ai partagé cette mission avec mes collègues du service d’épidémiologie et de génomique microbienne, Joël Mossong et Malte Herold, ainsi que Jean-Paul Bertemes du Fonds national de la recherche (FNR). Mes tâches comprenaient la conservation des données, l’analyse formelle, la méthodologie, la visualisation et la mise en place du rapport de projet.

Comment avez-vous coopéré avec d’autres institutions ?

Le projet a été mené en très étroite collaboration avec le FNR. Cette institution nous a aidés à diffuser les questionnaires et collecter les données, en faisant usage de son site web science.lu lorsqu’il s’est agi d’inviter la population à participer aux enquêtes.

Quel a été le défi le plus important auquel vous avez dû faire face pendant l’étude ?

Un des principaux défis était le calendrier : la première étape des enquêtes a commencé le 25 mars, et donc seulement une semaine après le début de l’état d’urgence. Cela signifie que nous avons dû élaborer un plan d’enquête en très peu de temps, ce qui a été fait grâce à Joël Mossong et Jean-Paul Bertemes. Pour garantir un niveau de participation élevé, les enquêtes ont été conçues de manière à ne comporter qu’un petit nombre de questions.

Comment l’étude a-t-elle été conçue au final ?

Le questionnaire a été modifié suivant l’évolution des recommandations du gouvernement : pendant l’état d’urgence, les enquêtes ont permis de recueillir des informations sur la catégorie d’âge, le nombre de personnes vivant dans le ménage, le nombre de contacts au cours des dernières 24 heures, la nationalité et le lieu où la plupart des contacts avaient eu lieu. L’enquête post-confinement comprenait des questions supplémentaires pour identifier le nombre de contacts qui avaient eu lieu sans le port d’un masque.

Quelles ont été les principales conclusions de l’étude ?

Notre étude suggère que les mesures strictes d’éloignement physique mises en œuvre au Luxembourg pendant le confinement ont entraîné une réduction de plus de 80 % du nombre moyen de contacts par jour par rapport à la période prépandémique. Cela expliquerait la baisse du taux de transmission du SRAS-CoV-2, qui a également entraîné la diminution rapide des cas de COVID-19 observés pendant le confinement. Après la levée du confinement, le nombre moyen de contacts a augmenté, bien qu’il soit resté inférieur de 60 % à celui d’avant la pandémie. Une enquête supplémentaire, réalisée en août, a montré une légère diminution des contacts sociaux. En outre, nos résultats suggèrent que les personnes plus âgées respectent davantage les mesures de restriction que les jeunes, ce qui est prévisible puisque le risque d’hospitalisation et de décès de COVID-19 augmente avec l’âge.

Lien vers l’étude: https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0237128

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Ardashel Latsuzbaia – Experte in Sachen Epidemiologie, der soziale Kontakte während der COVID-19-Krise analysiert

Was ist Ihr Background, und wie sind Sie zum Kämpfer gegen COVID-19 geworden?

Ich arbeite seit 2016 im Service für Epidemiologie und mikrobielle Genomik des Mikrobiologie Departments des LNS, anfangs als Doktorand und derzeit als Postdoktorand. Bevor ich nach Luxemburg kam, habe ich in Georgien, Belgien und den Niederlanden studiert und mich dabei auf genetische Epidemiologie und Gesundheitswissenschaften spezialisiert. Parallel dazu habe ich praktische Erfahrung in einem Krankenhaus in Georgien gesammelt. Mein Kampf gegen COVID-19 ist eng mit einer umfassenden Studie über soziale Kontakte innerhalb der Bevölkerung Luxemburgs während und nach dem COVID-19-Lockdown verbunden.

Was ist das Ziel dieser Studie?

Die Studie basiert auf einer Reihe von Online-Umfragen. Ziel dieser Erhebungen war es, eine quantitative Einschätzung zu liefern, wie sich staatliche Maßnahmen auf die sozialen Kontakte im Land ausgewirkt haben – und welchen Einfluss dies möglicherweise auf die Verbreitung des Virus hat. Vier Umfragen wurden dazu während der Zeit des Lockdown selbst durchgeführt, drei weitere fanden zwischen Juni und August statt. Letztere dienten dazu herauszufinden, wie sich das Sozialverhalten nach der Lockerung bzw. Aufhebung der Maßnahmen verändert hat.

Welches ist ihre Rolle dabei?

Ich arbeite eng mit meinen Kollegen vom Service für Epidemiologie und mikrobielle Genomik, Joël Mossong und Malte Herold, sowie mit Jean-Paul Bertemes vom Fonds National de la Recherche (FNR) zusammen. Zu meinen Aufgaben gehören dabei die Datenkuration, die formale Analyse, die Methodik, die Visualisierung und der Aufbau des Projektberichts.

Wie haben Sie mit anderen Institutionen zusammengearbeitet?

Das Projekt wurde in enger Zusammenarbeit mit dem FNR umgesetzt. Der FNR unterstützte uns bei der Datenerhebung und der Verbreitung der Fragebögen. So konnten wir über die Website science.lu die Bevölkerung zur Teilnahme an den Online-Umfragen aufrufen.

Was war die größte Herausforderung, der Sie sich während der Studie stellen mussten?

Eine wesentliche Herausforderung war der Zeitrahmen: Die erste Phase der Umfragen begann am 25. März, also bereits eine Woche nach Beginn des Ausnahmezustands. Das bedeutete, dass wir in sehr kurzer Zeit ein Umfragedesign entwickeln mussten, was uns vor allem dank Joël Mossong und Jean-Paul Bertemes auch gelang. Um eine möglichst hohe Beteiligung zu gewährleisten, umfassten die Umfragen bewusst nur eine geringe Anzahl an Fragen.

Wie wurde die Studie schließlich konzipiert?

Der Fragebogen wurde entsprechend den geltenden Regierungsempfehlungen modifiziert: Während des Lockdown haben wir die Alterskategorie, die Anzahl der im Haushalt lebenden Personen, die Anzahl der Kontakte während der vorangegangenen 24 Stunden, die Nationalität sowie den Ort, an dem die meisten Kontakte stattgefunden hatten, abgefragt. Die Umfrage nach dem Lockdown umfasste dann ein paar weitere Fragen, um so auch die Anzahl der Kontakte zu ermitteln, die ohne das Tragen einer Gesichtsmaske stattgefunden hatten.

Was waren die wichtigsten Ergebnisse der Studie?

Unsere Studie deutet darauf hin, dass die strikten Maßnahmen zur physischen Distanzierung, die in Luxemburg umgesetzt wurden, zu einer Reduzierung der durchschnittlichen Anzahl der täglichen Kontakte um mehr als 80% im Vergleich zur Zeit vor der Pandemie führte. Dies würde auch den Rückgang der Übertragungsrate von SARS-CoV-2 erklären, was wiederum zu den während des Lockdown beobachteten rasch gesunkenen COVID-19-Fällen führte. Nach Ende des Lockdown stieg die durchschnittliche Zahl der Kontakte an, blieb aber um 60% niedriger als vor der Pandemie. Die weitere Umfrage, die dann im August durchgeführt wurde, zeigte einen erneuten leichten Rückgang der sozialen Kontakte. Darüber hinaus deuten unsere Ergebnisse darauf hin, dass ältere Personen die Restriktionsmaßnahmen im Vergleich zu jüngeren besser einhalten. Das war allerdings zu erwarten, da die Gefahr eines Krankenhausaufenthalts oder gar das Sterberisiko durch COVID-19 mit dem Alter zunimmt.

Link zur Studie: https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0237128