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Contacts sociaux pendant la crise COVID-19 : Le LNS et le FNR publient leur étude

Contacts sociaux pendant la crise COVID-19 :  Le LNS et le FNR publient leur étude
2020 08-27
(Deutsche Fassung, siehe unten)

Une enquête en ligne fournit de précieux résultats sur les contacts sociaux pendant et après le confinement

Le Laboratoire national de santé (LNS), en collaboration avec le Fonds national de la recherche (FNR), vient de publier les résultats d’une étude approfondie, non-représentative, sur les contacts sociaux au sein de la population luxembourgeoise pendant et après le confinement dû à la COVID-19. L’objectif de l’enquête en ligne était de fournir une évaluation quantitative, fondée sur des données probantes, de l’impact des mesures gouvernementales sur les contacts sociaux dans le pays – et de la manière dont cela pourrait potentiellement affecter la propagation du virus.

Le service d’épidémiologie et de génomique microbienne du département de microbiologie du LNS, en collaboration avec le FNR, a appelé la population à participer à six reprises entre mars et juin à l’enquête en ligne, via le site web science.lu et les canaux des médias sociaux. Quatre enquêtes ont été étalées sur la période même du confinement, et deux autres ont eu lieu en juin. Ces dernières ont permis de comprendre comment le comportement social allait changer après le déconfinement.

Des questions ciblées et directes assurent une participation élevée

La première étape de l’enquête a débuté le 25 mars, une semaine après le début de l’état d’urgence. L’enquête a été volontairement conçue pour ne comporter qu’un nombre limité de questions, afin de garantir un niveau élevé de participation et  des enquêtes entièrement complétées, comme l’explique Ardashel Latsuzbaia (LNS) : « Pendant l’état d’urgence, les enquêtes ont permis de recueillir des informations sur la catégorie d’âge, le nombre de personnes vivant dans le ménage, le nombre de contacts au cours des dernières 24 heures, la nationalité et le lieu où la plupart des contacts avaient eu lieu. L’enquête post-confinement comprenait des questions supplémentaires pour identifier le nombre de contacts qui avaient eu lieu sans le port d’un masque. »

La définition des contacts sociaux

Un contact social a été défini comme une conversation en face à face de plus de trois mots à une distance de moins de deux mètres. Le nombre total de contacts a été estimé en ajoutant le nombre déclaré de contacts en dehors du ménage au nombre de personnes vivant dans le ménage. Tous les participants à l’étude ont été informés de la manière dont les données collectées devaient être traitées et utilisées.

Diminution des contacts de plus de 80 % pendant le confinement

Du 25 mars au 1er mai, un total de 5 644 personnes, âgées en moyenne de 44,2 ans, ont participé à l’enquête en ligne. Le nombre total de contacts signalés était de 18 118, tandis que le nombre moyen de contacts quotidiens se chiffrait à 3,2. Ardashel Latsuzbaia explique : « Le nombre moyen de contacts signalés par les résidents luxembourgeois au cours d’une étude réalisée avant la pandémie était de 17,5, alors qu’il était de 3,2 pendant la pandémie, ce qui suggère que les contacts pendant le confinement ont diminué de plus de 80 %. En moyenne, les jeunes ont eu plus de contacts que les personnes plus âgées. Les résidents de nationalité portugaise et luxembourgeoise ont déclaré un nombre de contacts légèrement plus élevé que la moyenne, et le nombre moyen de contacts était nettement plus élevé pour l’enquête lorsqu’elle était menée en langue française par rapport aux langues allemande et anglaise. Nous avons observé une variation significative du nombre moyen de contacts selon le lieu où ils ont eu lieu. Le nombre de contacts le plus élevé a été signalé au travail, tandis que le nombre de contacts le plus faible a été signalé pendant les loisirs et au supermarché. »

Augmentation significative des contacts après la fermeture

Alors qu’une augmentation des contacts sociaux était déjà évidente dans la phase tardive du confinement, cette tendance s’est considérablement intensifiée après le confinement. Commentaire d’Ardashel Latsuzbaia : « Le nombre moyen de contacts quotidiens a déjà commencé à augmenter pendant le confinement. Cette augmentation s’est produite après le début de la phase 1 de l’assouplissement du confinement, le 20 avril, lorsque les chantiers de construction et les centres de recyclage ont été rouverts. En juin, au cours de la période post-confinement, le nombre de contacts a plus que doublé, tout en restant 60% inférieur à celui de la période pré-pandémique. Cette augmentation du nombre de contacts a très probablement entraîné une hausse du taux de reproduction virale, suivie d’une augmentation de l’incidence de COVID-19 qui a été observée à la fin du mois de juin. En outre, plus de la moitié des contacts dans la période post-pandémique se sont produits sans port de masque, ce qui a augmenté le risque de transmission. La dernière enquête a été menée en août, après la publication de l’étude. Elle a montré que le nombre moyen de contacts a légèrement diminué après la deuxième vague. »

L’étude aboutit à trois conclusions principales

Selon Ardashel Latsuzbaia, l’étude non représentative confirme trois faits clés liés à la COVID-19 : « Notre étude suggère que les mesures strictes d’éloignement physique mises en œuvre au Luxembourg ont eu un impact substantiel sur les schémas d’interaction sociale, entraînant une réduction de plus de 80% du nombre moyen de contacts par jour par rapport à la période pré-pandémique. Cela expliquerait également pourquoi le nombre de nouvelles infections au début de la crise a augmenté si rapidement et a ensuite chuté à nouveau. Après la levée du confinement, le nombre moyen de contacts a augmenté, mais il est resté inférieur de 60 % à ce qu’il était avant la pandémie. La dernière enquête recueillie en août a montré une légère diminution des contacts sociaux, ce qui pourrait expliquer la baisse du nombre de nouvelles infections au cours des dernières semaines. En outre, nos résultats suggèrent que les personnes plus âgées respectent davantage les mesures de restriction que les jeunes, ce qui est prévisible puisque le risque d’hospitalisation et de décès lié à la COVID-19 augmente avec l’âge. »

Lien vers l’étude : https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0237128

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Soziale Kontakte während der COVID-19-Krise: LNS & FNR veröffentlichen Studie

Onlineumfrage liefert wichtige Ergebnisse zu sozialen Kontakten während und nach dem Lockdown

Gemeinsam mit dem FNR rief der Service Epidemiologie und mikrobielle Genomik des Mikrobiologie Departments des LNS die Bevölkerung zwischen März und Juni über die Website science.lu sowie über soziale Medienkanäle dazu auf, an den insgesamt sechs Onlineumfragen teilzunehmen. Vier der Umfragen wurden während der Zeit des Lockdown selbst durchgeführt, zwei weitere fanden im Juni statt. Letztere dienten dazu herauszufinden, wie sich das Sozialverhalten nach der Lockerung bzw. der Aufhebung der Maßnahmen ändern würde.

Gezielte und einfache Fragen gewährleisten eine hohe Beteiligung

Die erste Phase der Erhebungen begann bereits am 25. März, eine Woche nach Beginn des Ausnahmezustands. Um eine hohe Beteiligung zu erzielen, umfassten die Umfragen bewusst nur eine geringe Anzahl an Fragen, wie Ardashel Latsuzbaia (LNS) erklärt: „Während des Lockdown haben wir die Alterskategorie, die Anzahl der im Haushalt lebenden Personen, die Anzahl der Kontakte während der vorangegangenen 24 Stunden, die Nationalität sowie den Ort, an dem die meisten Kontakte stattgefunden hatten, abgefragt. Die Umfrage nach dem Lockdown umfasste dann weitere Fragen, um so auch die Anzahl der Kontakte zu ermitteln, die ohne das Tragen einer Gesichtsmaske stattgefunden hatten.“

Sehr präzise Definition sozialer Kontakte

Ein sozialer Kontakt wurde dabei als ein persönliches Gespräch von mehr als drei Wörtern in einem Abstand von weniger als zwei Metern definiert. Die geschätzte Gesamtzahl der Kontakte kam zustande, indem die gemeldete Zahl der Kontakte außerhalb des Haushalts zu der Zahl der im Haushalt lebenden Personen addiert wurde. Alle Studienteilnehmer wurden darüber informiert, wie die gesammelten Daten verarbeitet und genutzt werden sollten.

Rückgang der Kontakte um mehr als 80% während des Lockdown

Vom 25. März bis zum 1. Mai nahmen insgesamt 5.644 Befragte mit einem Durchschnittsalter von 44,2 Jahren an der Online-Umfrage teil. Die Gesamtzahl der gemeldeten Kontakte betrug 18.118,  die durchschnittliche Anzahl der täglichen Kontakte 3,2, so Ardashel Latsuzbaia: „Die Anzahl der Kontakte von in Luxemburg ansässigen Personen lag laut einer Studie vor der Pandemie bei 17,5, während sie während der Pandemie auf 3,2 sank, was einen Rückgang von mehr als 80% bedeutete. Junge Menschen hatten dabei im Durchschnitt mehr Kontakte als ältere Menschen. Die Einwohner portugiesischer und luxemburgischer Nationalität verzeichneten eine leicht überdurchschnittliche Anzahl von Kontakten, und die in französischer Sprache durchgeführten Umfragen ergaben deutlich mehr Kontakte als die in deutscher und englischer Sprache. Zudem haben wir auch mit Blick auf den Ort der Kontakte signifikante Unterschiede festgestellt. Die höchste Anzahl fand demnach am Arbeitsort statt, die niedrigste in der Freizeit und im Supermarkt. »

Signifikante Zunahme der Kontakte nach dem Ende des Lockdown

Nachdem sich bereits in der späteren Phase des Lockdown eine Zunahme der sozialen Kontakte abgezeichnet hatte, verstärkte sich diese Tendenz nach dessen Ende deutlich. Ardashel Latsuzbaia kommentiert: „Die durchschnittliche Zahl der täglichen Kontakte begann bereits während des Lockdown anzusteigen. Dieser Anstieg erfolgte nach dem Beginn der Phase 1 der Lockdown-Lockerung am 20. April, als Baustellen und Recyclingzentren wieder geöffnet wurden. Im Juni, also nach dem Lockdown, hat sich die Zahl der Kontakte dann mehr als verdoppelt, blieb aber dennoch um 60% niedriger als in der Zeit vor der Pandemie. Diese Zunahme der Kontakte führte höchstwahrscheinlich zu einem Anstieg derviralen Reproduktionsrate, was dann wiederum die Ende Juni registrierte Zunahme der COVID-19-Fälle bedingte. Darüber hinaus fand mehr als die Hälfte der Kontakte in der Zeit nach dem Lockdown ohne das Tragen einer Gesichtsmaske statt, was das Übertragungsrisiko zusätzlich erhöhte. Eine weitere Umfrage, die im August nach der Veröffentlichung der Studie durchgeführt wurde, zeigte, dass die durchschnittliche Anzahl der Kontakte nach der zweiten Welle leicht abnahm. »

Studie bestätigt drei wesentliche Fakten zu COVID-19

Laut Ardashel Latsuzbaia bestätigt die nicht repräsentative Studie drei wesentliche Fakten im Zusammenhang mit COVID-19: „Unsere Studie deutet darauf hin, dass die strikten Maßnahmen zur physischen Distanzierung, die in Luxemburg umgesetzt wurden, erhebliche Auswirkungen auf die sozialen Interaktionen hatten, was konkret zu einer Reduzierung der durchschnittlichen Anzahl der täglichen Kontakte um mehr als 80% im Vergleich zur Zeit vor der Pandemie führte. Dies würde auch erklären, warum die Zahl der Neuinfektionen zu Beginn der Krise so rasch zunahm und dann wieder ebenso rasch zurückging. Nach Ende des Lockdown stieg die durchschnittliche Zahl der Kontakte an, blieb aber um 60% niedriger als vor der Pandemie. Die letzte Umfrage, die dann im August durchgeführt wurde, zeigte einen leichten Rückgang der sozialen Kontakte, was die geringere Zahl der in den letzten Wochen gemeldeten Neuinfektionen erklären könnte. Darüber hinaus deuten unsere Ergebnisse darauf hin, dass ältere Personen die Restriktionsmaßnahmen im Vergleich zu jüngeren Personen besser einhalten, was zu erwarten war, da die Gefahr eines Krankenhausaufenthalts oder gar das Sterberisiko durch COVID-19 mit dem Alter zunimmt. ”

Link zur Studie: https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0237128