Depuis le 1er février 2017, Friedrich Mühlschlegel est devenu le nouveau directeur du Laboratoire national de santé (LNS). Marié, âgé de 54 ans, père de 3 enfants, ce médecin de formation, spécialisé en microbiologie médicale, a derrière lui une solide carrière scientifique et managériale.
Détenteur de la double nationalité allemande et britannique, Friedrich Mühlschlegel a acquis une expérience sur le terrain, notamment en médecine tropicale dans plusieurs pays d’Afrique, avant de se consacrer pendant de nombreuses années à la formation et la recherche fondamentale, en particulier à l’Ecole de Biosciences de l’Université de Kent, un centre de premier plan en Grande-Bretagne dans les sciences biologiques. En parallèle à sa carrière d’enseignant et de chercheur, il a dirigé, à partir de 2011, le service de microbiologie de l’East Kent Hospitals University NHS Foundation Trust, qui figure parmi les dix plus grands groupes hospitaliers au Royaume-Uni et dessert une population de 759.000 personnes. Trois ans plus tard, au sein de la même institution, il a accédé au poste de directeur clinique d’un large service de diagnostic, composé de 365 personnes et comprenant, entre autres, l’histopathologie, l’hématologie, la biologie médicale, la microbiologie et l’immunologie.
Honoré de nombreux prix et marques d’estime par des institutions universitaires, de recherche et de médecine en Europe et aux Etats-Unis, cet adepte d’un management flexible, dynamique et coopératif était le candidat idéal pour diriger un établissement de santé publique avec des activités aussi diverses que le LNS.
La première mission du nouveau directeur sera de rendre le LNS conforme aux missions prévues par la loi du 7 août 2012 grâce à un recrutement plus professionnel, la formation continue du personnel et la mise en place de flux de travail adaptés aux normes en vigueur. L’excellence, la qualité et le professionnalisme doivent être présents à tous les niveaux pour que l’institution puisse pleinement assumer son rôle de laboratoire national de référence au service de la population. Ainsi, l’un de ses objectifs est de réduire d’ici 2018 le temps d’attente à 5 jours pour les résultats des analyses, notamment en anatomie pathologique.
Le professeur Mühlschlegel entend également placer au centre de ses priorités le patient et sa santé et poursuivre la stratégie 2016-2018 mise en place par son prédécesseur le professeur Philippe Hartemann, à savoir la mise en place du nouveau Centre national de génétique, l’utilisation d’un système de télé-pathologie dans tous les hôpitaux pour analyser plus rapidement et à distance les échantillons de tissus pendant une procédure chirurgicale, la création de la première unité de neuropathologie ou encore le projet de Laboratoire central de biologie hospitalière en collaboration avec les laboratoires des centres hospitaliers.
Pour mener à bien tous ces objectifs, le nouveau directeur compte beaucoup sur le personnel pluridisciplinaire du laboratoire en qui il place toute sa confiance. Ouvert aux initiatives, cet amoureux de la littérature classique veut rester proche de ses collaborateurs et mettre en avant l’humain au cœur de toutes ses initiatives.