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« Nous contribuons de manière très concrète à ce que les patients au Luxembourg soient en bonne santé, à long terme ».

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« Nous contribuons de manière très concrète à ce que les patients au Luxembourg soient en bonne santé, à long terme ».
2022 02-09

Au cours des cinq dernières années, le Laboratoire national de santé s’est imposé comme un pilier d’excellence du système de santé

Faire d’une bonne organisation un acteur d’excellence du système de santé luxembourgeois : C’est avec cette ambition que le Pr Dr Friedrich Mühlschlegel a pris la direction du Laboratoire national de santé (LNS) le 1er février 2017. Au cours des cinq dernières années, il y est parvenu avec son équipe, qui compte désormais près de 400 collaborateurs – malgré, ou parfois à cause du coronavirus.

« Lorsque je suis arrivé au Luxembourg en février 2017, le monde était encore différent à celui d’aujourd’hui, notamment dans le domaine de la santé. Du point de vue actuel, je scinderais nos cinq premières années en deux phases, à savoir les trois années précédant la pandémie, et les deux années qui l’ont suivie », déclare Friedrich Mühlschlegel en regardant dans le rétroviseur. « Jusqu’au début de l’année 2020, nous avons notamment développé et mis en œuvre un système de valeurs durable qui nous sert depuis de base dans notre travail quotidien ».

« Together LNS » : le nom du système de valeurs – un vaste programme

« Together LNS » est le nom dudit système de valeurs, et il s’agissait d’un véritable programme dès le début, poursuit Friedrich Mühlschlegel : « En ce qui nous concerne, il est question de créer ensemble quelque chose dont nous pouvons tous être fiers. C’est pourquoi nous avons défini notre nouvelle position en tant que LNS dans le cadre d’une approche d’équipe ouverte et orientée vers le dialogue. Atteindre le résultat escompté est bien sûr au centre de nos préoccupations, car c’est la seule façon de créer un système de valeurs qui fait ses preuves dans la pratique, car il est mis en œuvre concrètement par chacun et chacune. »

 

Pr Dr Friedrich Mühlschlegel

« Together LNS » repose sur six piliers : la confiance, la collaboration, la conscience professionnelle, le respect, la transparence et l’excellence. Friedrich Mühlschlegel les met en pratique chaque jour et attend la même chose de chaque membre de l’équipe, et ce pour une bonne raison : « Chaque valeur a son importance fondamentale pour notre succès commun, et ensemble, elles forment une ligne de conduite contraignante pour chacun et chacune d’entre nous en tant qu’équipe. Cela conduit ensuite à un changement durable qui naît toujours à l’intérieur d’une organisation. »

Une excellente interaction entre les personnes et la technologie

Ce dernier point est d’autant plus valable pour une organisation de l’importance ou de la structure du LNS, poursuit Friedrich Mühlschlegel : « En tant que pilier du système de santé luxembourgeois, notre travail a un impact décisif sur le bien-être des personnes dans le pays ainsi qu’au sein de la Grande Région. Pour cela, nous avons besoin d’une expertise particulièrement diversifiée, d’une équipe d’excellence composée de spécialistes hautement motivés et conscients de leurs responsabilités. C’est aussi pour cette raison que nous participons activement à la formation des médecins à l’Université du Luxembourg, où plusieurs experts du LNS sont chargés de cours ».

L’autre rôle essentiel est celui de l’équipement technique, dans lequel Friedrich Mühlschlegel voit la contrepartie des compétences de son équipe : « La santé est aussi un sujet technologique. La médecine virtuelle est depuis longtemps une réalité dans de nombreux domaines, et sans appareils d’analyse modernes, il n’y aurait, par exemple, pas de génétique moderne. L’Homme et la technologie sont entremêlés et contribuent concrètement à ce que la population du Luxembourg et de ses environs se porte vraiment bien, et ce de manière pérenne. C’est ce que nous considérons être notre mission en tant que LNS ».

Créer de nouvelles offres pour les patients, améliorer encore les offres existantes

Cette mission est vécue de manière conséquente au LNS et développée successivement, et elle a contribué à quelques améliorations significatives au cours des cinq dernières années, comme le souligne Friedrich Mühlschlegel : « En tant que LNS, nous avons réussi d’une part à créer des choses entièrement nouvelles ; d’autre part, nous avons amélioré des choses existantes ou mis en route concrètement des projets envisagés depuis longtemps. Près de la moitié des examens histopathologiques étaient externalisés avant 2017 ; ce tableau a complètement changé. En outre, nous avons apporté au Luxembourg des compétences cliniques en génétique reconnues au niveau international et avons ainsi fait un saut quantique dans le système de santé. Notre département de biologie médicale a rendu les processus correspondants nettement plus efficaces en regroupant d’importantes analyses de laboratoire hospitalières. Et en collaboration avec le Centre Hospitalier Emile Mayrisch (CHEM) et l’Université du Luxembourg, nous avons lancé fin 2021 un programme national autour de la médecine environnementale, prévu depuis le début du millénaire. »

Des conditions-cadres idéales pour des prestations médicales de pointe

Pour que la mission du LNS puisse être mise en œuvre, les conditions-cadres doivent être adéquates, et c’est Thomas Wegner et son équipe qui en sont responsables. En tant que COO, il est en charge du département administration, finance et services support. Concrètement, cela signifie qu’il tire les ficelles au niveau des ressources humaines, de l’informatique, du facility management et des finances et qu’il prépare le terrain, pour ainsi dire, pour les prestations de pointe des six départements médicaux spécialisés.

Thomas Wegner

Ce terrain qui s’est aussi visiblement étendu au cours des cinq dernières années, comme l’explique Thomas Wegner : « Avec la mise en service de l’extension de notre bâtiment en octobre 2017, nous avons gagné beaucoup plus de place, même si nous devons actuellement déjà réfléchir à une autre extension. » Ce dernier point est notamment dû au nombre de collaborateurs, qui n’a cessé d’augmenter depuis : « En 2017, environ 240 personnes travaillaient au LNS. Cette année, nous prévoyons de dépasser la barre des 400. »

La croissance continue du nombre de collaborateurs s’accompagne d’une poussée d’excellence technologique tout aussi continue en matière d’équipement informatique. Thomas Wegner : « Ces dernières années, le LNS a également été massivement placé sous le signe de la numérisation. L’informatique est devenue un catalyseur d’excellence. Nous avons ainsi amélioré durablement de nombreux processus grâce à différentes initiatives de télémédecine, aussi bien avant que pendant la pandémie de la Covid-19. Le fait que nous ayons pu accéder à de nouvelles sources de financement, notamment via la création des deux National Centers of Genetics & Pathology (Centres nationaux de génétique et de pathologie), qui ont chacun le statut d’hôpital, a également contribué à cette évolution. »

Les patients luxembourgeois ont accès à la génétique de pointe

Le National Center of Genetics (NCG) a vu le jour sous sa forme actuelle en 2018 et n’a cessé d’évoluer à tous points de vue depuis. La mission du NCG est de mettre à la disposition des patients luxembourgeois toutes les possibilités de la génétique moderne. Outre une technologie de pointe, comme l’appareil de séquençage à haut débit de dernière génération qui a été mis en service début 2021, l’interaction de différentes compétences joue un rôle clé.

« Les médecins travaillent main dans la main avec les biologistes moléculaires et les experts en informatique, en utilisant les technologies les plus modernes », explique le Pr Dr Barbara Klink, responsable du NCG, à propos de l’approche interdisciplinaire de l’équipe. « Nous pouvons ainsi couvrir aussi bien la partie clinique que la partie diagnostique de la génétique humaine, tout en étant proches de la pratique ou du patient. Le meilleur exemple en la matière est notre consultation de génétique, qui rencontre un succès croissant et que nous avons également proposée en format visioconférence pendant la pandémie de la Covid-19. En outre, nous proposons aux futurs parents une offre complète dans le domaine du diagnostic prénatal, qui va du test prénatal non invasif (NIPT) au diagnostic prénatal invasif, en passant par le conseil en génétique humaine. »

Pour continuer à assurer ce développement, le NCG mise sur la promotion de l’excellence individuelle et complémentaire. Barbara Klink : « Nous nous impliquons aussi de manière très ciblée dans la formation des médecins spécialistes. En outre, en 2021 nous avons transformé l’infrastructure de séquençage créée trois ans plus tôt avec le Luxembourg Institute of Health (LIH) en un hub de séquençage commun établi au NCG. Avec ces mesures, nous voulons également nous établir davantage comme centre de compétences autour des maladies tumorales et des maladies rares. »

Pr Dr Barbara Klink

 

Un concentré d’expertise internationale dans le domaine de la pathologie

Le National Center of Pathology (NCP) est le plus grand département du LNS et se réparti en deux grands domaines. Alors que le service d’anatomie pathologique diagnostique les lésions cancéreuses ou précancéreuses ainsi que les inflammations, la mission principale du service de cytologie gynécologique est le dépistage du cancer du col de l’utérus. Les deux services ont continué à se développer ces dernières années, ce qui s’est également accompagné d’une poussée significative vers l’excellence.

Pr Dr Michel Mittelbronn

« Notre ambition est d’offrir à nos parties prenantes une expertise de pointe dans le domaine de la pathologie. Cela commence par des formations continues et va jusqu’à plusieurs projets de recherche que nous réalisons en collaboration avec des partenaires nationaux et internationaux », explique le Pr Dr Michel Mittelbronn, responsable du NCP. Afin de répondre à cette exigence, un processus de spécialisation a été lancé en 2017, qui exploite de manière ciblée le potentiel respectif des membres de l’équipe : « Chacun de nos pathologistes a deux ou trois spécialisations à proposer, en fonction de sa formation et de son expérience. Nous avons regroupé ces vastes connaissances spécialisées en clusters de compétences, créant ainsi une valeur ajoutée durable pour les patients et les partenaires. »

Les innovations technologiques contribuent également à cette valeur ajoutée, comme l’explique Michel Mittelbronn en prenant l’exemple de ce qu’on appelle l’épigénétique : « L’épigénétique s’intéresse à la question de savoir quels facteurs déterminent temporairement l’activité d’un gène et donc le développement d’une cellule. Pour ce faire, on étudie les modifications de la fonction des gènes qui ne reposent pas sur des changements de la séquence d’ADN et qui sont néanmoins transmises aux cellules filles. Cela permet de déterminer de manière plus précise et objective les atteintes cancéreuses. Depuis 2019, nous disposons de la technologie nécessaire à cet effet et pouvons réaliser le diagnostic épigénétique complet au LNS. Nous avons ainsi rendu le Luxembourg un peu plus autonome en matière de santé. »

Les compétences luxembourgeoises en médecine légale sont également demandées à l’étranger

La médecine légale en tant que département holistique existe depuis avril 2014 au LNS et est devenue, entre-temps, une équipe d’experts reconnue au-delà des frontières nationales et un partenaire non seulement de la justice mais également d’autres acteurs. En ce sens, la médecine légale apporte également une contribution essentielle à l’image générale du LNS en tant qu’institution moderne et orientée vers le service, au service de la société.

Cette évolution s’est encore accélérée au cours des cinq dernières années, comme le souligne le Dr Thorsten Schwark, au nom du responsable du département de médecine légale – et n’était pas forcément prévisible: « Au début, notre équipe comptait environ 25 collaborateurs dans les différentes disciplines de la médecine légale. Cette équipe a été complétée en permanence et le champ d’activité a augmenté avec le nombre de collaborateurs », ajoute le Dr Andreas Schuff, responsable du département. Les tâches principales comprennent aujourd’hui les domaines classiques de la médecine légale (autopsies, médecine légale clinique et évaluation de l’âge), le vaste domaine de la toxicologie médico-légale ainsi que la biologie moléculaire médico-légale (ADN), les activités d’expertise devant les tribunaux ainsi que la participation à la formation et au perfectionnement, notamment des policiers, des autorités judiciaires et des secouristes. « Alors qu’auparavant, de nombreuses tâches médico-légales étaient délocalisées à l’étranger, nous sommes aujourd’hui demandés en tant qu’experts également à travers l’Europe. »

Dr Andreas Schuff

Ces derniers temps, les activités de recherche ont également fait l’objet d’une attention particulière, selon Thorsten Schwark : « Ces trois dernières années, nous avons contribué à certaines nouvelles découvertes autour du thème de la toxicomanie. Nous avons ainsi participé à une étude internationale qui examine la consommation de drogues à partir de l’analyse des eaux usées. Dans le cadre d’une coopération nationale, nous avons analysé le danger accru que représentent les nouvelles préparations d’héroïne. D’une manière générale, nous avons réussi à optimiser les processus internes de manière à disposer de plus de capacités pour les activités de recherche. Et nous les utilisons de manière ciblée et dans l’intérêt du pays et de ses habitants ».

Les experts en biologie médicale constituent la référence nationale dans de nombreux domaines

Le département de biologie médicale est un élément permanent du LNS et est particulièrement polyvalent. Ses missions vont de la prévention des maladies par le dépistage néo- et prénatal, en passant par le traitement des maladies par des analyses spécifiques, jusqu’à la détection de la toxicomanie ou l’évaluation des traitements médicamenteux. Avec sa biologie médicale, le LNS permet au système de santé luxembourgeois – et donc à la population – d’accéder à des examens biochimiques, hormonologiques et toxicologiques de très haut niveau.

Dans ce contexte, les experts en biologie médicale fournissent les procédures de référence pour l’ensemble du pays dans de nombreux domaines, comme le souligne Dr Pharm., Dr sc. Patricia Borde, responsable du département : « Notre expertise de référence comprend depuis un certain temps déjà la radio-immunologie, la chromatographie, la spectroscopie infrarouge et la spectrométrie de masse. Dans ce dernier domaine, nous avons à nouveau élargi de manière significative le spectre des analyses en 2021. En outre, nous avons été accrédités l’année dernière pour la détermination du cannabis dans l’urine et, à la demande des médecins de soins intensifs luxembourgeois, nous avons commencé à développer la détermination des antibiotiques pour les patients en soins intensifs. En outre, nous avons déjà effectué un dépistage néonatal pour tous les nouveau-nés du Luxembourg afin d’identifier cinq maladies rares et traitables, et nous sommes convaincus que nous pourrons ajouter encore d’autres maladies dans les mois à venir, grâce à notre participation au Plan National Maladies Rares (PNMR). »

Dr Pharm., Dr sc. Patricia Borde

Selon Patricia Borde, ces derniers développements sont également le résultat d’une vision durable qui inclut consciemment l’élément de recherche dans la stratégie globale du LNS : « En tant que département, nous avons carte blanche lorsqu’il s’agit de créer des innovations à l’interface activités cliniques/recherche. Et bien sûr, nos valeurs nous aident aussi à innover en tant qu’équipe et à le communiquer en interne comme en externe. »

Des services de protection de la santé ciblés avec un esprit d’innovation et de recherche

Le département des laboratoires protection de la santé a subi une restructuration durable au cours des dernières années. D’une part, les deux services existants – le service de surveillance alimentaire et le service de surveillance de l’hygiène du milieu et de surveillance biologique – ont été restructurés et élargis. D’autre part, MEDI (Medical Expertise and Data Intelligence) a été ajouté en tant que nouveau service.

« En ce qui concerne la surveillance alimentaire, nous sommes le laboratoire de référence national dans de nombreux domaines du contrôle de l’alimentation humaine, et nous sommes présents au Luxembourg et dans les environs », explique Pr Dr An Van Nieuwenhuyse, responsable du département. « Nous avons renforcé ce rôle davantage, en élargissant notre gamme d’investigations. Cela nous a également permis de collaborer plus étroitement avec des clients de la Grande Région, ce qui se voit : Alors que nous avions l’habitude de sous-traiter une partie importante des analyses dans le passé, c’est désormais notre expertise qui est demandée au-delà des frontières. Le Dr Gilbert Moris ayant pris sa retraite l’année dernière, les Dr sc. Claude Schummer et Justine Pincemaille dirigent désormais notre grande équipe de techniciens motivés et hautement qualifiés au sein du service. »

Pr Dr An Van Nieuwenhuyse

En 2019, l’accent a été mis sur la réorientation de l’ensemble du service de surveillance de l’hygiène du milieu et de surveillance biologique en fonction des besoins des parties prenantes, poursuit An Van Nieuwenhuyse. « Le service, qui analyse les substances chimiques dans l’environnement intérieur des maisons privées, des bureaux et des bâtiments publics ainsi que sur les lieux de travail, est désormais dirigé par le Dr Radu Duca, un expert de renommée internationale. Dans une prochaine étape, Radu Duca et son équipe analyseront également les moisissures des environnements intérieurs. Ils mesurent aussi directement les concentrations de substances chimiques dangereuses, ou de leurs métabolites, dans le corps humain. Historiquement, le LNS est doté d’une longue expérience dans la surveillance biologique des métaux lourds, et nous ajoutons maintenant également les composés organiques à cette offre. »

En 2020, un troisième service – MEDI – a été créé. An Van Nieuwenhuyse : « Ce service héberge l’expertise médicale, épidémiologique et toxicologique au sein du département. Dans le domaine du logement privé, le LNS forme depuis longtemps un tandem pleinement synergique avec la Direction de la santé (DISA). Depuis 2020, l’activité de prélèvement de la pollution intérieure est également déléguée au LNS. Nous disposons désormais d’une équipe d’infirmiers expérimentés qui se rendent au domicile des patients pour effectuer les prélèvements, assurant par la même occasion le premier contact. Ainsi, nous nous efforçons d’écouter et de mieux prendre en charge les patients, tout en offrant des avis médicaux plus précis aux médecins traitants, lorsque cela est nécessaire. Le service soutient également activement le CHEM dans la mise en place de la nouvelle discipline de la médecine environnementale au Luxembourg, et ce dans le cadre du partenariat CHEM, LNS et l’Université du Luxembourg. »

Selon An Van Nieuwenhuyse, le développement continu dans tous les domaines du département au cours des dernières années est également le résultat d’un esprit vécu de manière cohérente : « Il y a maintenant un sentiment de « yes-we-can » (oui, on peut !) ici, et cela crée de l’innovation dans la vie quotidienne et un esprit de recherche. »

Les microbiologistes allient efficacité et excellence en temps de crise (mais pas seulement)

Aucun département du LNS n’a été autant sous les feux de l’actualité ces deux dernières années que la microbiologie. Dans le contexte de la pandémie de la Covid-19, les microbiologistes ont été particulièrement sollicités et, avec le soutien des autres départements, ont contribué à faire du LNS l’épine dorsale du système de santé luxembourgeois.

Dr Tamir Abdelrahman

Preuve en est le nombre considérable de 112.733 analyses PCR effectuées par le service de virologie rien qu’en 2020. Mais sur le plan qualitatif également, s’agissant de la lutte contre le coronavirus, l’ensemble du service a fait figure d’exemple au-delà des frontières, comme l’explique le chef du département, le Dr Tamir Abdelrahman : « Dès le début, nous avons été impliqués dans toutes les activités nationales de lutte contre la Covid-19. En même temps, nous avons participé à de nombreux projets de recherche nationaux et internationaux depuis l’apparition de la pandémie. Ainsi, nous apportons une contribution très concrète à la santé des gens et nous contribuons également à placer le Luxembourg sur la carte internationale de la recherche. »

Tant au niveau des tâches quotidiennes que des activités de recherche, les microbiologistes des trois services poursuivent un processus qui a été bien engagé en 2017. Durant l’hiver 2017/2018, les virologues ont obtenu des résultats records dans le cadre de leurs activités de laboratoire national de référence pour la grippe.

Entre 2017 et 2019, le service de bactériologie, mycologie, résistance aux antibiotiques et hygiène hospitalière a développé plusieurs méthodes moléculaires, explique la responsable de service, Dr Monique Perrin : « Les PCR 16S, PCR 18S, hsp65, WGS (séquençage de génome complet) sont désormais utilisés en routine. Par ailleurs, nous avons fait de notre mycologie une activité axée sur le diagnostic et l’expertise. En outre, le service s’est fortement impliqué dans le lancement du ‘Plan National Antibiotiques’ (PNA) en mettant en place la ‘Plateforme ABR’ destinée à centraliser toutes les données de résistance aux antimicrobiens du pays dans une approche One Health. Enfin, en tant que premier laboratoire accrédité du département, il a atteint un taux d’accréditation de 90% en 2021. »

En même temps, le service EPIGEM a été pionnier dans le WGS (séquençage de génome complet) en temps réel pour les pathogènes d’origine alimentaire, et a mené avec succès des projets européens tels que CAMPYLOMIC et EM-BRACE. Avec toutes ces compétences, les microbiologistes attendent avec impatience la nomination en tant que laboratoires de référence pour les mycobactéries, pour la mycologie, pour la résistance aux antibiotiques et pour les pathogènes d’origine alimentaire.

Aborder les tâches à venir avec passion et patience

Friedrich Mühlschlegel considère que ce qui a été réalisé au cours de « ses » cinq premières années est avant tout une performance commune de toute l’équipe du LNS, qui a pleinement relevé les défis du quotidien et du changement : « Les membres de notre équipe, dans tous les départements et à tous les niveaux, ont bien sûr été particulièrement sollicités au cours des deux dernières années de pandémie. Mais ce qui est encore plus remarquable, c’est leur volonté de s’ouvrir à la nouveauté de manière générale et de contribuer activement à faire passer le LNS du statut de bonne organisation à celui d’organisation d’excellence. La passion et la patience de toute l’équipe nous ont permis d’être perçus aujourd’hui comme un pilier essentiel du système de santé luxembourgeois et de nous placer ainsi dans une position idéale pour les années à venir. »

Former des talents et fidéliser des experts confirmés au Luxembourg

Dans ces années à venir, l’accent doit continuer à être mis sur l’interaction entre l’Homme et la technique : « Les technologies et les méta tendances telles que l’IA ou la médecine personnalisée vont marquer le système de santé dans les années à venir et le modifier durablement. Nous voulons continuer à jouer un rôle de premier plan dans ce domaine, où l’expertise humaine est nécessaire en plus des machines. Dans ce contexte, le LNS est l’un des acteurs centraux de la formation des médecins à l’Université du Luxembourg et continuera parallèlement à faire venir au Grand-Duché des experts internationaux des différentes disciplines. Nous pourrons ainsi continuer à jouer notre rôle reconnu de laboratoire d’excellence et d’acteur de l’innovation proche de la pratique dans l’esprit du pays et de ses habitants et continuer à le développer de manière conséquente. »