La stéatose hépatique est une affection multifactorielle liée au mode de vie, où les facteurs métaboliques et/ou la consommation d’alcool jouent un rôle important. Cependant, les outils de diagnostics de routine actuels ne permettent pas de déterminer la consommation d’alcool chez ces patients.

Le service de toxicologie médico-légale du Laboratoire national de santé (LNS), dirigé par le Dr Michel Yegles, avec des scientifiques de l’Université de Vienne, de Salzbourg et de Linz ainsi que de l’institut Drogencheck d’Ulm ont participé à une étude d’observation prospective dans laquelle l’éthylglucuronide (EtG), un métabolite de l’alcool, a été analysé dans les cheveux et les urines afin de diagnostiquer une consommation nocive d’alcool chez des patients présentant une stéatose hépatique non alcoolique présumée (NAFLD) ou une stéatose hépatique associée à un dysfonctionnement métabolique (MAFLD).

Les auteurs ont constaté que 28,6 % des patients souffrant de stéatose hépatique non alcoolique présumée et 25,0 % des patients souffrant de stéatose hépatique liée à un dysfonctionnement métabolique étaient classés comme des consommateurs d’alcool modérés ou excessifs répétés ; l’EtG capillaire a présenté la plus grande précision diagnostique.

Ainsi, l’EtG capillaire représente un outil précis et non invasif pour évaluer la consommation éthylique chez des patients atteints de stéatose hépatique dans le cadre d’un diagnostic de routine.

https://www.journal-of-hepatology.eu/article/S0168-8278(22)00316-6/fulltext