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Pharm. Biol. France Debaugnies : Assurer la qualité des analyses médicales

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Pharm. Biol. France Debaugnies : Assurer la qualité des analyses médicales
2022 02-14

Dans le cadre de la Journée internationale des femmes et des filles de science, nous vous présentons des représentantes de cette excellence féminine au LNS qui nous donnent un aperçu de leur travail dans les trois interviews suivantes, en nous détaillant ce qui est particulièrement important à leurs yeux dans leur domaine et comment elles voient le rôle des femmes dans les sciences. Voici le portrait de Pharm. Biol. France Debaugnies travaille en tant que biologiste médical dans le département de biologie médicale du Laboratoire national de santé depuis 2015.

Comment avez-vous atterri au LNS et quel est votre rôle ici ?

J’ai pu intégrer l’équipe du département de biologie médicale du LNS en 2015 en tant que biologiste médical. J’ai été initialement formée dans le laboratoire hospitalier universitaire de Bruxelles LHUB-ULB (un des plus grands laboratoires hospitaliers universitaires en Europe). C’est l’expérience acquise dans ce labo qui m’a donné le goût à la recherche translationelle et m’a fait prendre la mesure du gain d’expertise apporté par une centralisation des analyses spécialisées.

Après, c’est pour rejoindre ma famille que j’ai atterri au Luxembourg. La place ouverte au LNS était une belle opportunité, de par le rôle central du LNS. Nous collaborons avec l’ensemble des laboratoires du Luxembourg (hospitaliers et privés) pour leur proposer un large répertoire d’analyses spécialisées dans les domaines de la toxicologie, hormonologie, des maladies métaboliques et de l’allergologie.  Nous sommes également responsables du programme de dépistage néonatal en collaboration avec le ministère de la Santé.

Le rôle du biologiste au sein du laboratoire, c’est d’assurer la qualité des résultats des analyses médicales tout en aidant les cliniciens dans le choix des tests qu’ils prescrivent et l’interprétation des résultats. Le département de biologie médicale comprend 3 biologistes médicaux qui supervisent une équipe dynamique de 21 techniciens ; chacun intervenant dans les différentes unités du département. Le développement de nouveaux tests en fonction des demandes de nos différents partenaires fait également partie de notre travail.

Qu’est-ce qui est particulièrement important pour vous dans le cadre de votre travail, vos recherches ? Pourquoi avez-vous choisi ce domaine ?

Au quotidien c’est vraiment la qualité des services que l’on rend à nos patients et aux prescripteurs qui est notre première préoccupation. C’est un domaine qui me plait particulièrement parce qu’il est en perpétuelle évolution et c’est un domaine où le travail en équipe est la clé pour pouvoir sans cesse évoluer. Aussi, c’est très stimulant parce qu’on a des équipements de pointe à notre disposition (spectromètre de masse) pour pouvoir offrir des nouveaux outils diagnostiques à nos différents partenaires. Un de nos futurs projets qui nous tient particulièrement à cœur est l’extension du programme de dépistage néonatal au dépistage d’un plus grand nombre d’erreurs innées du métabolisme, afin de pouvoir s’aligner sur nos voisins européens. Ce programme est soutenu par le ministère de la Santé et encadré par les groupes de travail du Plan National Maladies Rares (PNMR).  Ce dépistage s’adresse à tous les bébés qui naissent au Luxembourg. Il vise à détecter des maladies rares, qui peuvent être très graves, afin de pouvoir mettre en place des traitements appropriés avant l’apparition des symptômes, pour réduire leurs conséquences négatives sur le développement des bébés. Pour l’instant ce dépistage systématique concerne les 5 maladies suivantes : la phénylcétonurie, l’hypothyroïdie congénitale, l’hyperplasie congénitale des surrénales, la déficience en MCAD et la mucoviscidose.

Comment voyez-vous le rôle des femmes dans la science ? Y a-t-il encore des différences avec leurs collègues masculins ?

Pour ma part, les laboratoires d’analyses médicales dans lesquels j’ai travaillé ont toujours été des environnements essentiellement féminins. Donc je dirais que les femmes y jouent un rôle prépondérant. Évidemment il y a toujours des différences pour celles qui décident de devenir mère et cela peut représenter un frein dans leur évolution de carrière. Ceci dit le Luxembourg offre beaucoup de possibilités aux jeunes mamans et scientifiques en l’occurrence, pour leur permettre de s’épanouir dans ces deux rôles, comme les différentes options pour le congé parental et le temps d’allaitement.

Qu’est-ce qui fait des femmes de meilleures scientifiques ?

J’ai quand même envie de braquer les projecteurs sur les femmes dans la science. Je dirais donc des qualités comme leur curiosité, leur remise en question et leur fonction « multitâches » les distinguent en tant que femmes scientifiques. Cette dernière qualité a été particulièrement sollicitée depuis le début de la crise Covid-19 pour maintenir la continuité de l’activité des laboratoires et relever les défis d’organisation quotidiens dus au bouleversement de la crise. Ceci est définitivement un atout dans le domaine scientifique.