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RAPPORT ANNUEL 2018 : LE LNS S’OUVRE À L’INTERNATIONAL

RAPPORT ANNUEL 2018 : LE LNS S’OUVRE À L’INTERNATIONAL
2019 09-25

D’année en année, le Laboratoire national de santé (LNS) bénéficie d’une plus grande visibilité et d’une plus grande ouverture. De plus en plus d’institutions, et notamment internationales, manifestent un intérêt croissant pour ses activités. 2018 aura été à cet égard exceptionnel, à tel point que le rapport annuel du LNS comprend désormais une version anglaise pour donner un accès plus large aux informations qui y sont contenues. Cette ouverture à l’international est loin d’être le seul fait marquant. Bien d’autres événements, tous aussi importants les uns que les autres, sont venus ponctuer cette année remarquable.

 

Une référence au Luxembourg et dans la Grande Région

Le LNS a ainsi renforcé sa position en tant que laboratoire national de référence au Luxembourg et dans la Grande Région. Il est un acteur essentiel dans trois plans nationaux de santé publique orchestré par le ministère de la Santé – le Plan National Cancer, le Plan National Antibiotiques et le Plan National Maladies Rares – et a été chargé en janvier 2018 d’inclure la mucoviscidose dans le dépistage systématique proposé à tout enfant nouveau-né au Luxembourg.  Le Laboratoire a ratifié en février 2018 avec Lydia Mutsch, ministre de la Santé, Fernand Etgen, ministre de l’Agriculture et de la Protection des Consommateurs, et Reinhold Jost, ministre de l’Environnement et de la Protection des Consommateurs, un protocole d’entente dans le domaine du contrôle analytique des aliments.

Les départements de pathologie et de génétique ont connu cette année une étape décisive. Tous deux ont reçu un mandat du gouvernement pour opérer en tant que centres nationaux offrant un large spectre d’activités cliniques et diagnostiques dans leur discipline respective. De plus en plus impliqué dans la mise en place de nouvelles techniques et de nouveaux tests moléculaires comme la cartographie des profils de méthylation de l’ADN, le nouveau Centre National de Pathologie (CNP) est le plus important département en nombre de collaborateurs. En un an et demi, il est parvenu à réduire le nombre de cas externalisés à moins de 1% à la fin de l’année 2018 et à diminuer de manière significative le nombre de diagnostics très longs. Le programme PEARL de pathologie a été plébiscité par la communauté scientifique. La réunion de son conseil scientifique en mai 2018 en présence d’experts de renommée internationale et de représentants du Fonds National de la Recherche luxembourgeoise a été un véritable succès.

Le même mois, le département de génétique devenu le Centre National de Génétique (CNG) a accueilli son nouveau chef, le Dr Barbara Klink. Généticienne disposant d’une large expérience en génétique clinique et tumorale, le Dr Klink a travaillé à l’Institut de clinique génétique de la Faculté de médecine Carl Gustav à l’Université technique de Dresde. Sous sa férule, le CNG a entamé une mutation rapide et profonde en vue de réaliser ses ambitieux objectifs. Le Centre s’est en effet donné pour mission de couvrir tous les aspects de la génétique nécessaire au Luxembourg, notamment en assurant des soins médicaux complets et en proposant des analyses génétiques pour l’ensemble de la population.

L’Unité médicale de documentation des violences officiellement lancée

En juillet, la ministre de la Santé Lydia Mutsch et le ministre de la Justice Félix Braz ont officiellement inauguré l’Unité médico-légale de documentation des violences. Cette nouvelle unité, qui fait partie intégrante du département de médecine légale, propose aux adultes victimes de violences corporelles et/ou sexuelles une documentation médicale pouvant servir dans le cas d’une éventuelle poursuite judiciaire. L’examen est entièrement gratuit et réalisé au sein du LNS ou dans l’un des quatre hôpitaux partenaires du pays.

Le département de médecine légale a également entamé depuis janvier 2018 une collaboration avec le Centre Hospitalier de Luxembourg (CHL) permettant à ses experts légistes d’avoir accès à un scanner de nouvelle génération et à une équipe hautement qualifiée de radiologues et de techniciens en imagerie médicale. L’utilisation de cette nouvelle technologie performante, la tomodensitométrie, ouvre de nouvelles perspectives pour le travail des médecins légistes.

Actif sur le plan humanitaire, social et académique

Le Laboratoire national de santé s’est investi en 2018 dans de nombreuses actions à caractère humanitaire et social. Il collabore ainsi au projet CARES (Casamance Research Programme on HIV-Resistance and Sexual Health). Signé conjointement par le ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire Romain Schneider et le LIH (Luxembourg Institute of Health) en juin 2018, ce projet vise à améliorer l’accès aux diagnostics et aux traitements des personnes infectées par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et à diminuer ainsi la mortalité au VIH, au HBV et au HPV dans la région de Ziguinchor au Sénégal et en Guinée-Bissau.

Comme chaque année, des collaborateurs du LNS se sont impliqués dans une série d’événements de sensibilisation comme la course « Lëtz Go Gold » organisée par la Fondatioun Kriibskrank Kanner, le Broschtkriibslaf organisé par Europa Donna Luxembourg et l’importante manifestation de solidarité « Relais pour la Vie » de la Fondation Cancer.

Le LNS a aussi été très actif sur le plan académique. Plusieurs de ses collaborateurs ont participé en tant qu’orateurs et visiteurs à des conférences et ateliers internationaux, publié des articles, organisé des réunions et pris part à des programmes de formation doctorale financés par le Fonds national de la Recherche. Ainsi, en mars 2018, le Dr Ardashel Latsuzbaia et Joël Mossong PhD, du service d’épidémiologie et de génomique microbienne, ont publié la première étude sur la vaccination du virus du papillome humain au Luxembourg dans la revue internationale en ligne Vaccine.

Protection des données personnelles et digitalisation

En tant qu’institut interdisciplinaire travaillant dans le secteur de la santé, le LNS possède une masse importante de données personnelles et sensibles. Son service juridique a mis en place une série d’initiatives pour améliorer leur protection bien avant l’entrée en vigueur du règlement général sur la protection des données (RGPD) en mai 2018. En parallèle, son service informatique a lancé en 2018 deux projets visant à numériser la transmission des données : eHospital et eDoctor. Le premier permettra à terme l’échange de données structurées – les noms et codes du médecin, ceux de son patient, la date et l’heure de l’échantillonnage, la date et l’heure de l’analyse – avec les laboratoires privés, les 4 hôpitaux du pays et le ministère de la Santé. Le deuxième a pour but de connecter les 140 médecins avec lesquels le LNS a le plus d’activités.

Un nouveau plan stratégique

L’année 2018 a également marqué la fin du plan stratégique 2016-2018. Un nouveau plan stratégique a été développé. Plus complet, plus flexible et davantage collectif, ce nouveau plan 2019-2022 contient de nombreuses améliorations stratégiques qui permettront au LNS d’atteindre ses objectifs de manière plus adaptée et plus fluide. « Nous ne doutons pas un seul instant que nos collaborateurs s’y investiront avec le même enthousiasme que dans le précédent », soulignent la présidente, le Pr Dr Simone P. Niclou, et le directeur, le Pr Dr Friedrich Mühlschlegel. « Nous tenons d’ailleurs à exprimer notre profonde reconnaissance à l’ensemble du personnel du LNS pour son engagement et son professionnalisme et à adresser nos remerciements les plus sincères à l’ancienne et à l’actuel ministre de la Santé Madame Lydia Mutsch et Monsieur Etienne Schneider pour leur soutien sans faille. »

Pour découvrir et télécharger notre rapport annuel, vous pouvez cliquer ICI.