Les spécialistes internationaux de l’analyse de cheveux étaient réunis à Rome du 8 au 10 février 2019 à l’occasion de la révision du consensus sur les biomarqueurs de consommation d’alcool organisée par la Society of Hair Testing (SoHT). Basé sur la concentration dans les cheveux de certains biomarqueurs, ce consensus établit les valeurs de référence qui permettent d’évaluer la consommation d’alcool d’un individu.
C’est sur ce consensus sur les biomarqueurs de consommation d’alcool dans les cheveux, revu périodiquement par les spécialistes du domaine et actualisé en fonction des nouvelles études scientifiques publiées, que s’appuient les instances médico-légales de la plupart des pays pour établir une consommation excessive d’alcool ou, au contraire, démontrer une absence de consommation. Ces informations sont principalement utilisées dans des contextes où la consommation d’alcool revêt une importance particulière, comme par exemple le retrait ou la restitution du permis de conduire ou encore dans le cadre d’affaires familiales portées en justice (divorces, garde d’enfants…).
A cette occasion étaient réunis une vingtaine de toxicologues spécialistes du domaine et membres de la SoHT, provenant d’Allemagne, de Suisse, de Grande-Bretagne, d’Italie, de Suède, du Brésil, de Belgique, de France, d’Espagne, d’Italie et du Luxembourg.
Le Luxembourg, représenté par le Dr sc. Michel Yegles du service de toxicologie médico-légale du département de médecine légale du LNS et le Dr Brice Appenzeller de la Human Biomonitoring Research Unit du Department of Population Heath au Luxembourg Institute of Health, est actif dans ce domaine depuis plus de dix ans et est l’un des précurseurs de l’analyse de cheveux pour la recherche de biomarqueurs de consommation d’alcool.
La SoHT, créée en 1995, regroupe les spécialistes internationaux de l’analyse de cheveux et compte près de 400 membres provenant de 38 pays des 5 continents.