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Une histoire à succès dès sa genèse : cinq ans de médecine légale au LNS

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Une histoire à succès dès sa genèse :  cinq ans de médecine légale au LNS
2019 11-29

Le Laboratoire national de santé (LNS) à Dudelange dispose depuis 5 ans d’un département de médecine légale, dans lequel des services déjà existants étaient également intégrés. Entretemps, l’équipe d’experts, reconnue au-delà des frontières nationales, est devenu un partenaire estimé, entre autres aux yeux des acteurs de la justice – et coopère également avec des autorités et des universités des pays voisins

  « Nous sommes fiers de ce que notre médecine légale a accompli ces dernières années », a déclaré le Prof. Dr. Friedrich Mühlschlegel, directeur du LNS, lors de la cérémonie à Dudelange. Friedrich Mühlschlegel a souligné un autre aspect lui tenant à cœur : « L’écho qui nous revient est unanimement positif, et c’est ainsi que ce département contribue également à l’image extérieure générale du LNS en tant que laboratoire moderne proposant toute une palette de services bénéficiant à la société. »

L’équipe grandit avec les tâches confiées

C’est d’autant plus remarquable que tout a commencé très modestement, comme le rappelle le Dr. Andreas Schuff, responsable de la médecine légale au LNS : « Au début, l’équipe du service médico-judiciaire se composait uniquement d’un médecin, d’un assistant de section et d’une secrétaire. » Cette équipe s’est ensuite rapidement et continuellement étoffée, et avec le nombre d’employés, le champ d’activité s’est régulièrement élargi. Les principales tâches comprennent aujourd’hui les autopsies, l’estimation d’âge, les expertises sur dossier, les avis d’experts devant les tribunaux ainsi que les activités liées à la formation initiale et continue des policiers et des ambulanciers paramédicaux, pour ne citer qu’eux.

De nouvelles tâches continuent d’être ajoutées : les dernières avancées notables incluent la tomographie par ordinateur post-mortem et le service umedo. La première a déjà été sollicitée dans 58 cas depuis son introduction en janvier 2018, ce qui représente près du tiers du nombre total d’autopsies de cette période. Dans ce domaine, le LNS coopère étroitement avec différents hôpitaux ; surtout avec le CHL en matière de radiologie. Et depuis l’été 2018, umedo (umedo.lu) s’adresse aux adultes victimes de violences physiques et/ou sexuelles dont le cas est documenté, mais qui ne souhaitent pas le signaler à la police dans un premier temps.

Spécialisation et coopération

Afin de pouvoir offrir à la justice, la police et d’autres partenaires de coopération une palette exhaustive allant au-delà des tâches mentionnées ci-dessus, le département de médecine légale comprend plusieurs services spécialisés. Le service d’identification génétique, dirigé par le Dr sc. Elizabet Petkovski et qui existe depuis 2011, effectue des expertises basées sur des méthodes de biologie moléculaire telles que les empreintes génétiques ou les profils ADN. Le Dr sc. Michel Yegles et son équipe, de leur côté, sont spécialisés en toxicologie médico-légale dont le service est actif depuis les années 90, et effectuent des expertises dans le cadre d’autopsies et d’affaires impliquant des personnes vivantes, entre autre aussi des analyses capillaires visant à détecter la consommation d’alcool, drogues et médicaments.

Ces compétences sont complétées par la plateforme technique de toxicologie analytique et de chimie pharmaceutique qui a également été créé dans les années 90. Elle permet, entre autres, de déterminer le type et la concentration des drogues ainsi qu’à examiner les médicaments ou ingrédients médicamenteux dans les compléments alimentaires. Le Dr sc. Serge Schneider et son équipe travaillent généralement pour la police, les douanes et le ministère de la Santé et coopèrent également régulièrement avec l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) de la Direction européenne de la qualité du médicament (DEQM).

Reconnaissance unanime

La coopération transfrontalière et les partenariats avec les universités contribuent de manière significative à la qualité reconnue du travail de la médecine légale : « La médecine légale au LNS apporte une contribution significative à l’établissement de la vérité. Dans ce domaine-là également, nous sommes bel et bien arrivés au XXIème siècle », a déclaré Martine Solovieff, procureure générale. Luc Reding, du ministère de la Justice, partage ce point de vue : « La crainte initialement entretenue qu’une médecine légale complète ne soit jamais pleinement utilisée au Luxembourg a été rapidement réfutée. Aujourd’hui, tout le monde sait ce que fait l’équipe. » Et Laurent Mertz du ministère de la Santé, d’ajouter : « Du point de vue actuel, la médecine légale est une histoire à succès unique ».

Dr Andreas Schuff lors de son discours