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Estelle Panarotto – Technicienne de laboratoire avec deux missions

Estelle Panarotto – Technicienne de laboratoire avec deux missions
2020 06-16
(Deutsche Fassung, siehe unten)

Quelle est votre expertise et comment en êtes-vous venu à combattre le COVID-19 ?

Je travaille au LNS depuis 2000 en tant que technicienne de laboratoire. Après avoir œuvré durant des années dans le service de toxicologie, j’ai finalement intégré le département de biologie médicale en 2014 en tant que technicienne à mi-temps dans le service de biochimie, ainsi que la réception centralisée (RC), également à mi-temps. La RC réceptionne les échantillons, les encode dans notre système d’information de laboratoire, GLIMS, et les envoie aux services du LNS. La RC est donc en 1ère ligne de l’arrivée des échantillons au LNS, et elle a dû faire face, jour après jour, à l’arrivée exponentielle des échantillons Covid-19.

Quel est votre rôle dans l’équipe COVID-19 Fighters du LNS ?

A la RC, nous envoyons les échantillons Covid-19 dès leur arrivage, et donc sans déballage, ni encodage, au service de virologie via notre système de transport automatisé, WTS. A un moment critique, le service de virologie a été submergé par ces demandes d’analyses. Par conséquent, la RC a commencé à aider le service en encodant les dossiers Covid-19.

Comment coopérez-vous avec d’autres institutions dans la lutte contre le COVID-19 ?

Après organisation avec le service de virologie, les ordonnances nous reviennent du service, et nous devons encoder les dossiers dans GLIMS, puis scanner les ordonnances. Nous avons également coopéré avec l’Inspection Sanitaire qui nous acheminait les échantillons, plusieurs fois par jour. Lors de la saisie des dossiers, nous veillions à ce que l’identitovigilance soit respectée, et en cas de doute, un contrôle dans le fichier RNPP était nécessaire, voire une confirmation auprès du directeur de la maison de retraite concernée.

« Fight » ou combat est synonyme de travail acharné et de détermination : quels sont les obstacles auxquels vous avez dû faire face ?

Au pic de la pandémie, la Direction de la Santé a lancé le programme de dépistage de toutes les maisons de retraite du Grand-Duché, ce qui faisait plus ou moins 12 000 tests, et donc une demande énorme. J’ai dû temporairement délaisser mon rôle en biochimie pour rester à la RC. En parallèle, nous avons adopté un système de deux équipes en alternance afin d’augmenter l’amplitude horaire en mobilisant le personnel surtout après 14h, moment d’arrivage massif des échantillons. Malgré nos efforts, il a tout de même été nécessaire de renforcer notre équipe, en faisant appel à trois personnes supplémentaires, deux de la biologie médicale et une du médico-légal.

Quel a été le moment le plus fort depuis que vous avez commencé la lutte contre le COVID-19 ?

Le moment le plus fort a été cette mobilisation, lors de la mise en place de l’organisation de la RC, durant le programme de dépistage des maisons de retraite. Une importante cohésion s’est mise en place, avec un fort esprit d’équipe, basée sur le dialogue. Notre conscience professionnelle rigoureuse s’est renforcée, face à l’importance de notre rôle durant cette pandémie unique.

 

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Estelle Panarotto : Labortechnikerin mit zwei Missionen

Erzählen Sie uns ein wenig von Ihrer Erfahrung und wie Sie COVID-19 Fighter wurden!

Ich arbeite bereits seit 2000 als Labortechnikerin beim LNS. Nachdem ich jahrelang in der Toxikologie tätig war, bin ich 2014 in die Medizinische Biologie gewechselt. Ich arbeite jetzt zu einem Teil als Technikerin in der Biochemie, und zum anderen in der Réception Centralisée (RC). Die RC nimmt Proben entgegen, gibt die entsprechenden Daten verschlüsselt in das Labor-Informatiksystem GLIMS ein und leitet sie dann hausintern weiter. Die RC steht damit an vorderster Front – und sah sich deshalb in den vergangenen Wochen einer stets steigenden Zahl von eingehenden COVID-19-Proben gegenüber.

Welche Rolle spielen Sie im COVID-19 Fighters-Team der LNS?

In der RC schicken wir die Covid-19-Proben nach dem Eintreffen direkt, ohne sie auspacken oder Daten einzugeben, über das automatisierte Transportsystem WTS an die virologische Abteilung weiter. Es gab in den vergangenen Wochen einen Moment, in dem die virologische Abteilung mit einer besonders hohen Zahl von Proben konfrontiert war. Hier hat dann die RC die Virologen bei der Eingabe der COVID-19-Daten unterstützt.

Wie arbeiten Sie mit anderen Institutionen im Kampf gegen Covid-19 zusammen?

Intern ist vereinbart, dass die Rezepte von den Virologen an uns weitergeleitet werden, so dass wir die Dateien in GLIMS eingeben und die Rezepte dann scannen können. Zudem arbeiten wir mit der Inspection Sanitaire zusammen, die uns mehrmals täglich Proben übermittelt. Bei der Bearbeitung der Daten achten wir natürlich besonders auf Datenschutz. Im Zweifelsfall überprüfen wir die RNPP-Akte oder fragen eine Bestätigung z.B. durch den Direktor des betreffenden Altersheims an.

„Fight“, oder: Kampf, das bedeutet harte Arbeit und Entschlossenheit. Welche Hürden mussten Sie bisher nehmen?

Auf dem Höhepunkt der Pandemie führte die Direction de la Santé das Screening-Programm für alle Altersheime im Großherzogtum durch, was rund 12.000 Tests und damit eine enorme Herausforderung bedeutete. Ich musste in diese Kontext meine Tätigkeit in der Biochemie vorübergehend ruhen lassen, um die RC zu unterstützen. Gleichzeitig haben wir ein System mit zwei abwechselnden Teams eingeführt, um dieser Herausforderung noch intensiver begegnen zu können – insbesondere nach 14 Uhr, als jeweils die meisten Proben eintrafen. Trotz dieser Anstrengungen mussten wir unser Team mit drei weiteren Kollegen verstärken, zweien aus der Bio-Medizin und einem aus der Rechtsmedizin.

Was war bisher für Sie der Höhepunkt im Kampf gegen COVID-19?

Der intensivste Moment war die Organisation der RC zu Beginn des Test-Programms für Altersheime. Da war ein starker Zusammenhalt spürbar, ein ausgeprägter Teamgeist, aufbauend auf viel Dialog. Unsere ohnehin schon starke Berufsethik wurde angesichts der Bedeutung unserer Rolle während dieser Pandemie nachhaltig gestärkt.