bg image

Guillaume Fournier – Vétérinaire de formation, virologiste par passion

Guillaume Fournier – Vétérinaire de formation, virologiste par passion
2020 05-29
(Deutsche Fassung, siehe unten)

Quelle est votre expertise et comment vous en êtes venu à combattre le Covid-19?

Je suis vétérinaire de formation, mais également virologiste. J’ai rejoint le LNS il y a 3 ans pour renforcer la capacité de diagnostic du service de virologie. Je suis actuellement responsable scientifique pour le département de microbiologie du LNS. Tout cela fait naturellement de moi un combattant du Covid.

Quel est votre rôle dans l’équipe de chasseurs du Covid-19 au LNS?

Je joue plusieurs rôles dans la lutte du LNS contre le Covid-19. D’une part, en tant que responsable technique, j’ai notamment mis en place la toute première méthode de diagnostic disponible au Luxembourg. D’autre part, en tant que responsable du laboratoire de sécurité de niveau 3 (BSL3), l’évaluation des risques liés au virus SRAS-Cov-2 était encore mal connue au début de l’épidémie. Afin de protéger l’équipe de techniciens ainsi que l’ensemble du LNS, nous avons opté pour le déballage des échantillons et leur inactivation en BSL3.

Comment coopérez-vous avec d’autres institutions dans la lutte contre le Covid-19?

La première étape a consisté à valider la méthode de diagnostic mise en place. Ainsi, nous avons coopéré avec deux centres de référence de l’OMS pour le Covid, à savoir l’hôpital de la Charité à Berlin, pour la mise en place de la méthode, et Viroscience à Rotterdam pour confirmer les premiers résultats. Bien que nous soyons au plus fort de l’épidémie et que le diagnostic soit crucial, il est également important de mettre en place des collaborations au Luxembourg et avec les pays voisins pour comprendre rapidement le virus et de chercher des moyens de surveillance et de lutte afin de contrôler cette pandémie.

« Fight » ou combat est synonyme de travail acharné et de détermination : quels sont les obstacles auxquels vous avez dû faire face?

La partie la plus difficile reste la logistique autour du diagnostic, par exemple pour organiser le flux des échantillons et la fourniture des réactifs et des équipements alors que toutes les économies du monde tournent au ralenti.

Quel a été le moment le plus fort depuis que vous avez commencé la lutte contre le Covid-19?

Le moment le plus marquant restera celui des premiers cas positifs, accueillis avec une certaine appréhension due aux risques encore mal compris et une certaine fierté d’avoir pu répondre rapidement à cette situation de crise

Que ferez-vous une fois que vous aurez battu le Covid-19 et mis fin à ce combat?

Après l’urgence diagnostique vient la recherche pour mieux comprendre le virus et contrôler la pandémie. Une fois l’épidémie sous contrôle, il faudra également revoir toutes les actions mises en place afin d’améliorer les procédures en prévision du prochain virus émergent !

 

*****

 

Guillaume Fournier: ausgebildeter Tierarzt und leidenschaftlicher Virologe

Erzählen Sie uns ein wenig von Ihrer Erfahrung, und wie Sie Covid-19 Fighter wurden.

Ich bin studierter Veterinärmediziner, aber auch Virologe. Ich bin seit 3 Jahren beim LNS, wo ich anfangs im Bereich Diagnostik des virologischen Service gearbeitet habe. Aktuell bin ich wissenschaftlicher Mitarbeiter in der Abteilung Mikrobiologie. All das macht mich natürlich auch zu einem Covid 19-Kämpfer.

Was ist Ihre Aufgabe im Covid-19 Fighter-Team des LNS?

Die ist recht vielseitig. Zunächst einmal wurde ich als technischer Leiter mit der Entwicklung der allerersten in Luxemburg verfügbaren Diagnosemethode beauftragt. Gleichzeitig muss ich als Leiter des Sicherheitslabors der Stufe 3 (BSL3) sagen, dass zu Beginn der Epidemie kaum Kenntnisse darüber vorhanden waren, wie die mit dem SARS-Cov-2-Virus verbundenen Risiken zu bewerten sind. Um sowohl unsere technischen Experten als auch das gesamte LNS-Team zu schützen, haben wir uns entschieden, die Proben im BSL3 auszupacken und zu inaktivieren.

Wie arbeiten Sie bei der Bekämpfung von Covid-19 mit anderen Institutionen zusammen?

Der erste Schritt war die Bestätigung der eingeführten Diagnosemethode. Wir haben dabei mit zwei WHO-Referenzzentren für Covid zusammengearbeitet, nämlich mit der Charité in Berlin bei der Implementierung der Methode, sowie mit Viroscience in Rotterdam mit Blick auf die Bestätigung der ersten Ergebnisse. Obwohl wir uns gerade auf dem Höhepunkt der Epidemie befinden und deshalb die Diagnose an erster Stelle steht, ist es auch wichtig, mit Partnern innerhalb Luxemburgs und in den Nachbarländern eine Zusammenarbeit aufzubauen, um das Virus rasch zu verstehen und nach Möglichkeiten zur Bekämpfung dieser Pandemie zu suchen.

„Fight“, oder: Kampf, das bedeutet harte Arbeit und Entschlossenheit. Welche Hürden mussten Sie bisher nehmen?

Besonders schwer ist derzeit der Part Logistik, vor allem mit Blick auf die Proben, aber auch was die Beschaffung von Reagenzien und Geräten angeht. Rund um den Globus steht die Wirtschaft ja derzeit still.

Was war bisher für Sie der Höhepunkt im Kampf gegen Covid-19?

Besonders wichtig aus unserer Sicht war natürlich der Moment, als die ersten positiven Tests eintrafen. Die führten zu einer großen Besorgnis, weil noch sehr wenig über die Risiken bekannt war. Andererseits sind wir auch ein wenig stolz darauf, schnell auf diese neue Krisensituation reagiert zu haben.

Was werden Sie tun, wenn Sie Covid-19 besiegt haben?

Nach der aktuellen diagnostischen Notfallsituation wird die Stunde der Forschung kommen, um das Virus besser zu verstehen und die Pandemie dauerhaft unter Kontrolle zu bringen. Sobald die Epidemie unter Kontrolle ist, werden wir alle getroffenen Maßnahmen überprüfen müssen, um die Verfahren im Hinblick auf das nächste aufkommende Virus zu verbessern.