Si la COVID-19 a naturellement été l’objet de toutes les attentions, le département de biologie médicale a également connu plusieurs autres avancées en 2020. Élargissement de l’équipe, accréditations et nouveaux tests, l’année a été riche en nouveautés.
Le département a eu de nombreux motifs de satisfaction. Côté équipe, tout d’abord, l’arrivée d’un nouveau biologiste a permis de compléter l’équipe composée déjà de deux biologistes. L’accréditation à la norme ISO15189 a été étendue et la première démarche d’accréditation concernant les méthodes séparatives couplées à différents principes de détection (spectrophotométrique, fluorimétrique, électrochimique et par spectrométrie de masse en tandem) a été un succès. « La reconnaissance de notre expertise sur ces méthodes de pointe était très attendue. Elle va nous permettre désormais un déploiement sur tous nos panels », explique Clément Kebbabi, biologiste médical du département de biologie médicale. |
De nouveaux tests toxico-pharmacologiques ont également été mis en production. Outre la participation à l’essai DISCOVERY pour le traitement du SRAS-CoV2 qui a fait la preuve de la réactivité de l’équipe, le dosage de l’uracilémie pour la recherche de toxicité aux fluoropyrimidines, qui permet d’écarter la contre-indication à un traitement par chimiothérapie, a ainsi été lancé. « Ce dosage était auparavant effectué à l’étranger. L’internaliser offre, entre autres, une modularité et un gain de temps au patient considérable », précise Clément Kebbabi, qui complète : « Le département a également préparé l’environnement requis pour la mise en place future d’échanges de résultats sous forme structurée (lab-to-lab) avec nos partenaires, la compilation de tables de transcodage LOINC pour l’ensemble des paramètres du département et l’ajustement de paramétrage de notre LIMS pour gagner en efficience. »
En 2021, le département compte poursuivre l’extension du panel des analyses pour lesquelles le LNS est accrédité par l’Office Luxembourgeois d’Accréditation et de Surveillance (OLAS) et élargir le catalogue analytique du département avec de nouveaux panels. Il va également accélérer la numérisation des échanges inter-laboratoires, qui a beaucoup progressé en conséquence dû au contexte sanitaire lié à la COVID-19. « Ce que nous avons su faire pour la COVID-19, en matière de collaboration interne et externe ainsi que d’innovation, nous allons le mettre en place plus largement. »
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Une adaptation totale pour répondre à l’urgence sanitaire, une foule d’innovations et des équipes soudées qui se sont découvert de nouvelles compétences professionnelles et humaines, voilà comment on pourrait résumer l’action du département de biologie médicale dans sa lutte contre la pandémie en 2020.
L’année 2020 a été stimulante du point de vue des innovations testées au sein du département. La participation à l’étude internationale DISCOVERY, tout d’abord, a très vite été un défi passionnant pour l’équipe au début de la pandémie. « Avec cette étude qui avait pour but de tester des traitements contre le coronavirus SRAS-CoV-2, l’équipe – qui ne travaille pas sur les maladies infectieuses – avait l’occasion de participer à l’effort national de lutte contre l’infection. Néanmoins, les médicaments dosés se sont révélés inefficaces pour lutter contre la COVID-19. L’expérience s’est donc rapidement arrêtée pour le LNS », explique le Dr pharm., Dr sc. Patricia Borde, chef du département de biologie médicale. De même, le service s’est immédiatement proposé pour travailler sur les kits Roche de dosage des anticorps contre la COVID-19 et fournir toutes les données au département de microbiologie. L’expérience n’a ensuite pas été poursuivie comme il a été décidé que ces dosages seraient laissés aux laboratoires de première ligne en contact avec la population tels que les laboratoires privés et hospitaliers, et non aux laboratoires spécialisés tels que le LNS.
A côté de ces expériences intéressantes mais écourtées, l’une des importantes réussites du département en 2020 a été la mise en valeur de l’importance de la Réception centralisée. En début de pandémie, l’équipe en place en microbiologie avait pris l’habitude de s’occuper de l’enregistrement des échantillons COVID-19, mission qui a cependant été reprise rapidement par la biologie médicale. Les échantillons provenaient d’abord des maisons de soins et de leur personnel puis du Centre de Prélèvement/Consultation au Kirchberg, auxquels venaient se rajouter au fil de l’année ceux du Centre de Prélèvement drive-in du LNS, du « school testing », de la Ligue Médico-Sociale pour les très jeunes enfants, et de quelques autres missions ponctuelles dans les hôpitaux.
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