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5 ans d’umedo : Le LNS et ses partenaires font le point sur les progrès accomplis lors d’une table ronde

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5 ans d’umedo : Le LNS et ses partenaires font le point sur les progrès accomplis lors d’une table ronde
2023 10-19

Communiqué de presse du 18 octobre 2023 – Le Laboratoire national de santé (LNS) propose depuis 2018 le service umedo. umedo vise à aider les victimes adultes de violences physiques et/ou sexuelles dont le dossier est documenté mais qui ne souhaitent pas, dans un premier temps, porter plainte. Avec une table ronde axée sur le sujet, le LNS, les partenaires impliqués dans le projet, ainsi que les organisations d’aide aux victimes ont maintenant fait le bilan des 5 premières années et analysé la situation actuelle.

Une équipe de médecins expérimentés

umedo offre aux victimes de violence la possibilité d’être examinées au LNS ou dans l’un des hôpitaux partenaires sur rendez-vous et de voir les traces de l’agression physique documentées et conservées pendant une période pouvant aller jusqu’à 10 ans. Il peut s’agir notamment de blessures visibles, mais aussi de traces biologiques. Afin de garantir les meilleurs soins possibles aux victimes de violence, l’équipe umedo est composée de médecins qualifiés qui ont une expérience spécifique de ces types de blessures et de la prise en charge des victimes de violence.

Objectif: inciter le passage à l’action

Martine Schaul, responsable d’umedo au LNS, voit dans ce service l’occasion d’encourager les victimes à faire un premier pas pour sortir de la spirale de la violence : « Au Luxembourg aussi, la violence physique est un problème qui se déroule souvent dans le secret. Beaucoup de victimes de violence hésitent encore à porter plainte. Avec umedo, nous leur offrons un accès à une aide qui, dans un premier temps, n’a pas de conséquences juridiques. Ce n’est que lorsque la victime le demande explicitement que son dossier est transmis à la justice. En attendant, les personnes savent au moins que leur cas est documenté et qu’il peut être consulté à tout moment, de leur plein gré. Cela donne à de nombreuses personnes le courage de prendre à tout moment les mesures qui s’imposent à l’encontre des auteurs de ces actes. »

La possibilité d’une action en justice

Le nombre de personnes qui ont finalement le courage d’intenter une action en justice est encore assez faible, comme le souligne le Dr Thorsten Schwark, chef du service de médecine légale au LNS : « Dans environ 20 % des cas seulement, la victime finit par demander les documents pertinents. Cela montre que nous traitons encore d’un sujet qui est tabou dans nos sociétés, ce qui montre encore plus la nécessité du concept umedo.

Avec l’umedo, nous créons une base objective pour d’éventuelles mesures juridiques, qui ne sont toutefois pas obligatoires. Nous donnons ainsi à la victime la possibilité d’intenter une action en justice, si elle le souhaite, et le sentiment qu’elle peut trouver sa propre voie pour sortir de la spirale de la violence ».

Un réseau établi à l’échelle nationale

Pour le professeur André Rosenthal, directeur ad interim du LNS, umedo représente un pilier de la philosophie de l’entreprise : « Au LNS, nous misons sur l’excellence professionnelle dans tous les services de diagnostic que nous fournissons quotidiennement aux habitants du Luxembourg. Cela vaut pour tous les départements et services et pour chaque collaborateur – et tout particulièrement pour umedo. En fournissant aux personnes concernées des solutions à un problème malheureusement encore très répandu, notre équipe d’experts hautement spécialisés est également un acteur social. Nos partenaires du secteur de la santé et de la justice, ainsi que la police et d’autres organisations d’aide, avec lesquels nous nous sommes mis en réseau avec umedo au cours des cinq dernières années dans le cadre du réseau d’aide national, nous aident également dans cette tâche ».