bg image

En route vers la digitalisation

En route vers la digitalisation
2019 12-11

Dans le cadre du rapport annuel 2018 du LNS, nous avons réalisé une série d’interviews et de reportages pour mieux présenter le LNS à travers son personnel et ses différents départements. Voici le huitième et dernier interview qui met en scène Thibaut Lenfant, responsable du service informatique, suivi du reportage correspondant. Bonne découverte!

 

Le service informatique a pour mission de mettre en place, administrer et développer les systèmes et réseaux IT nécessaires aux activités professionnelles du LNS. En 2018, le service a été impliqué dans deux projets importants visant à numériser la transmission des données : eHospital et eDoctor.

PLUS DE TRANSPARENCE ET DE TRAÇABILITÉ

« En tant que laboratoire national de référence, nous recevons chaque année des centaines de milliers de requêtes pour l’analyse médicale d’échantillons de la part de nos différentes parties prenantes : les médecins, les hôpitaux et les laboratoires privés », révèle Thibaut Lenfant, responsable du service. « D’après nos estimations, nous réceptionnons 232.280 demandes par an, ce qui représente 1.106.255 envois papier de rapports et ce chiffre risque d’augmenter avec le temps. Grâce à la digitalisation de la transmission des données, nous pourrons économiser une quantité appréciable de papier, mais ce n’est pas le seul avantage ! Le processus global de traçabilité et le suivi des données seront grandement améliorés. A l’avenir, tous les échantillons seront identifiés et localisés de manière univoque avant même leur réception au sein du LNS. Chaque création, modification, suppression ou transmission de données sera stockée et tracée, ce qui donnera plus de transparence entre les différents acteurs concernés : le LNS, les prescripteurs et les organisations partenaires. La numérisation des données donnera également la garantie de disposer de données stables et normalisées à travers tout le processus avec les parties prenantes et réduira les temps de transmission. »

« Plus concrètement, nous voulons créer un modèle bidirectionnel qui se présentera comme suit. Le LNS mettra en ligne son catalogue d’analyses qui permettra à ses partenaires de réaliser leurs e-ordres et de les envoyer électroniquement au LNS. En agissant ainsi, ils vont générer des numéros d’identification uniques qui feront le lien entre chaque e-prescription et chaque échantillon et garantiront un suivi de l’échantillon entre les différentes parties prenantes. Les résultats des analyses seront eux aussi envoyés électroniquement. Tout le processus – des prescriptions aux résultats – sera entièrement digital. »

LES PREMIÈRES ÉTAPES : eHOSPITAL ET eDOCTOR

En 2017, le service IT a initié les premières étapes de la digitalisation du LNS. « Nous avons lancé cette année-là les phases tests et pilotes de notre projet e-Hospital », précise Thibaut Lenfant. « L’objectif final est de permettre l’échange de données structurées – les noms et les codes du médecin ainsi que ceux de son patient, la date et l’heure de l’échantillonnage, la date et l’heure de l’analyse, etc. – avec les laboratoires privés et les 4 hôpitaux du pays (via le protocole HL7) et le ministère de la Santé (via le langage XML). En 2018, nous sommes passés à la phase de production pour 2 hôpitaux et envoyons directement les rapports dans les dossiers de leurs patients. Pour le moment, l’échange est seulement unidirectionnel. Notre prochain défi sera de le rendre bidirectionnel. Nous le ferons d’abord avec un hôpital en mettant en place un système électronique d’entrée des demandes. Cette base de données aura pour objectif d’assurer la gestion de l’identité de chaque patient, ce qui permettra de fournir une information simple, fiable et de qualité pour des échanges efficaces avec les partenaires du LNS. »

En novembre 2018, le service a lancé le projet eDoctor. « Le but est de connecter les 140 médecins avec lesquels nous avons le plus d’activités – ils envoient plus de 100 prescriptions par an au LNS », détaille Thibaut Lenfant. « La phase pilote durant laquelle nous envoyons à 20 médecins des rapports à la fois de manière électronique (via la solution d’échange de données Regibox) et sous format papier prendra fin après la validation du processus en 2019. Après cette phase, la transmission papier sera supprimée si le destinataire le demande. »

D’après Thibaut Lenfant, la transmission électronique des données sera généralisée dans les prochaines années. « Nous nous attendons dans un futur proche à un nombre croissant de résultats délivrés par voie digitale. En 2019, environ un cinquième des rapports – 225.000 sur un total de 1,1 million – sera numérique. De plus, cette digitalisation a un impact positif sur l’image du LNS et renforce la confiance de nos parties prenantes. Nous avons ainsi constaté que les médecins impliqués dans la phase pilote du projet eDoctor nous envoient plus de prescriptions que par le passé ! »