Lorsqu’on tente de transformer une crise en opportunité, une organisation qui change rapidement gagne déjà la moitié de la bataille. L’autre moitié consiste à développer davantage les processus déjà en place. C’est ce qui s’est passé au ‘National Center of Pathology’ (NCP) en 2020. Le plus grand département du LNS a reçu l’approbation de ses activités pour quatre années supplémentaires. Dans le même temps, le diagnostic épigénétique a été étendue aux sarcomes.

La prolongation de quatre ans de l’autorisation a été accordée au LNS par le ministère de la Santé en juin 2020. Elle fait suite à une recommandation de la Commission Permanente pour le Secteur Hospitalier (CPH), tout comme pour le ‘National Center of Genetics’ (NCG), dont l’autorisation est désormais également valable jusqu’en 2024.

UNE AUTORISATION PROLONGÉE JUSQU’EN 2024

Les deux autorisations étaient entrées en vigueur pour la première fois en 2018 dans le sillage de la loi sur les hôpitaux, alors nouvellement promulguée. Dans la justification de la prolongation, l’approche proactive avec laquelle le LNS s’efforce d’obtenir le niveau de qualité requis a été soulignée de manière positive. Les années précédentes, le laboratoire avait systématiquement entrepris les démarches nécessaires pour obtenir les accréditations de l’Office Luxembourgeois d’Accréditation et de Surveillance (OLAS).

« Par le passé, nous avons élaboré un système de valeurs fondé sur le professionnalisme et l’excellence afin de pouvoir servir encore mieux le pays et ses habitants », déclare le Pr. Dr Michel Mittelbronn, chef du NCP : « La décision du ministère de la Santé a validé le LNS dans son ensemble et nous, le NCP en particulier, dans cette entreprise. Notre objectif est d’offrir à nos partenaires une expertise de pointe dans tout le spectre diagnostique de la pathologie. »

UNE MISE EN COMMUN ACCRUE DE L’EXPERTISE

« Notre équipe a beaucoup à offrir », poursuit Michel Mittelbronn : « Regrouper cet éventail de compétences fait donc partie d’un processus structurel à long terme conçu pour la durabilité, qui aura porté de nouveaux fruits en 2020 et qui a certainement aussi contribué à convaincre le ministère et le CPH. »

Ce processus de spécialisation a été initié début 2017, lorsque Michel Mittelbronn, professeur de neuropathologie et titulaire d’une chaire du Fonds National de la Recherche (FNR), a pris la tête du département de pathologie, qui a été rebaptisé National Center of Pathology un an plus tard. Le NCP se devise en deux domaines : tandis que le service d’anatomie pathologique diagnostique les lésions cancéreuses ou précancéreuses et les inflammations, le service de cytologie gynécologique est avant tout responsable du programme national de dépistage du cancer du col de l’utérus.

DES CAPACITÉS D’ÉPIGÉNÉTIQUE ENFIN MISES EN PLACE AU LNS

Ces dernières années, les deux services n’ont cessé de se développer. Dans le cas du service d’anatomie pathologique, le domaine de l’épigénétique s’est distingué dans ce contexte, et a finalement été créé au LNS en 2020, comme l’explique Michel Mittelbronn. « L’épigénétique cherche à savoir quels facteurs déterminent l’activité d’un gène et donc le développement d’une cellule. Il est ainsi possible de déterminer l’origine d’un cancer de manière beaucoup plus précise et objective. »

L’objectivité est garantie principalement grâce à l’analyse dite 850K, poursuit Michel Mittelbronn : « Nous disposons de la technologie nécessaire en interne depuis 2019, et cela a constitué un saut quantique pour notre équipe. Notre machine combine la technologie de diagnostic avec l’intelligence artificielle. Grace au « machine-learning », elle est en permanence en train d’apprendre. Cela signifie que nous pouvons systématiquement étendre nos services. Par exemple, nous appliquons également l’épigénétique aux sarcomes – tumeurs malignes des tissus mous – depuis 2020. En outre, des diagnostics épigénétiques complets sont également réalisés au LNS depuis début 2020. »

Téléchargez le rapport annuel 2020 du LNS sous: https://lns.lu/publication/annual-report-2020/