Le 28 juin 2018, le ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire, Romain Schneider, a signé ensemble avec le Luxembourg Institute of Health (LIH), une nouvelle convention qui porte le nom de CARES (Casamance Research-program on HIV-Resistance and Sexual Health).
Le virus du VIH, de l’hépatite B (HBV) – première cause de mortalité par maladie du foie – et le papillomavirus (HPV), qui cause le cancer du col de l’utérus, sont tous à l’origine de problèmes graves de santé publique en Afrique de l’Ouest. À travers la recherche opérationnelle et le renforcement des capacités, le projet CARES visera à améliorer l’accès aux diagnostics et aux traitements des personnes infectées par le VIH et à diminuer ainsi la mortalité liée au VIH, au HBV et au HPV dans la région de Ziguinchor au Sénégal (Casamance) et en Guinée-Bissau.
Lors de la signature, le ministre Schneider a rappelé que “le Luxembourg demeure fermement engagé dans la lutte contre les maladies transmissibles”, tout en mettant en avant “l’approche partenariale et multidisciplinaire qui a guidé l’élaboration du projet CARES dès ses débuts”.
Prof. Markus Ollert, directeur du Département “Allergie et immunologie” du LIH a esquissé le rôle et la contribution de chaque acteur à ce projet ambitieux. Le LIH assurera la coordination globale du projet sur les volets de la recherche et des formations, alors que la coordination opérationnelle avec les structures de santé et les partenaires associatifs au Sénégal et en Guinée-Bissau sera confiée à l’ONG internationale ENDA Santé. Le Centre hospitalier de Luxembourg (CHL), le Laboratoire national de santé du Luxembourg (LNS)* et la Fondation recherche sur le sidainterviendront sur les volets de recherche, de formation et d’appui auprès de l’université et des hôpitaux de Ziguinchor et de Bissau. L’ONG luxembourgeoise Stop Aids Now/Access (SAN/ACCESS) se consacrera à l’étude des effets de la stigmatisation et de la discrimination sur l’accès à la santé en collaboration avec l’Université Johns Hopkins.
“Le projet CARES est un exemple concret (…), qui vise à tirer parti des avantages comparatifs que peuvent offrir tant les structures de santé luxembourgeoises et africaines, les universités et instituts de recherche publique ainsi que la société civile de part et d’autre de nos frontières”, a mis en exergue le ministre Romain Schneider, tout en ajoutant que le projet “permettra de valoriser les relations de longue date qu’entretiennent ces acteurs entre eux-mêmes et avec le ministère”.
Daouda Diouf, directeur exécutif d’ENDA Santé, espère pouvoir ainsi “mobiliser l’expertise reconnue du Luxembourg dans le domaine de la santé et de la recherche pour mieux préparer les systèmes de santé au Sénégal et en Guinée-Bissau à faire face à ces trois maladies”. Au final, “l’investissement du Luxembourg dans la région de la Casamance est un investissement sur quatre pays”, en améliorant la prise en charge et le suivi de patients venus non seulement du Sénégal et de la Guinée-Bissau, mais également de la Gambie et de la Guinée-Conakry.
Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes / Direction de la coopération au développement et de l’action humanitaire
*Le LNS participe au niveau du volet HPV à ce projet remarquable: D’une part en supportant le Sénégal pour mettre sur pied un programme de dépistage du cancer du col, en leur mettant à disposition de nouvelles machines pour tester le HPV comme dépistage primaire, les échantillons positifs seront par la suite séquencés au LNS. Et d’autre part au niveau du « capacity building » en soutenant le mise en place des compétences nécessaires par des formations professionnelles pour cytotechniciens, respectivement de l’expertise en anatomie pathologique.